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Le stress, fléau de notre temps

 « Le stress est le cancer de l’esprit » disait l’autre. Il est aujourd’hui omniprésent dans nos vies. Chaque jour, il est verbalisé, ressenti, évoqué voire subit. Le médecin, le psychologue, le psychiatre, l’ostéopathe et bien d’autres professions de santé, font face à une vague massive de patients relatant leur problématique liée principalement ou secondairement au stress. N’entendons pas souvent « le stress, c’est dans ma nature », ou encore « je suis tous les jours stressé » ? 4 salariés sur 10 déclarent être victimes de stress professionnel selon un rapport d’analyse en 2009 par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT).

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Le coût social du stress en France a été évalué à plus de 2 milliards d’euros. Il est nécessaire pour tout un chacun d’apprivoiser le stress, de connaître ses rouages, ses impacts sur notre santé, afin de le juguler et l’atténuer. Tentons de comprendre et mieux appréhender les tenants et aboutissants de ce fléau de l’ère moderne. 

 

Qu’est-ce que le stress ?

Le mot stress vient du latin stringere, qui signifie mettre en tension. Cette notion a été développée en 1936 par le docteur H. SELYE pour définir les réponses biologiques de l’organisme à toutes sollicitations, que l’on appelle « stresseurs, qu’elles soient physiques, psychiques ou émotionnelles, agréables ou désagréables qui exigent de la part de l’organisme, une adaptation.

A chaque situation où nous avons une mise en présence d’un agent stressant, de quelque nature qu’il soit, le corps adoptera une réponse biologique plus ou moins grande, en fonction de l’intensité, de la durée et de la fréquence de ceux-ci. Cela peut conduire à une décompensation progressive par dépassement des capacités d’adaptation de l’individu.

Ainsi nous pouvons le définir comme une réponse non spécifique que donne le corps à toute demande qui lui a été faite et à laquelle il ne s’est pas encore adapté. L’ensemble des réactions d’adaptations qui se produisent dans l’organisme est appelé Syndrome Général d’Adaptation.

Le syndrome général d’adaptation

Le SGA correspond à la réponse physiologique, humorale et endocrine de l’organisme suite à l’exposition à un agent stressant. Cette réaction d’adaptation existe depuis très longtemps et a permis l’adaptation des espèces aux conditions extérieures et donc leur survie.

L’organisme de l’homme primitif, soumis à un facteur stressant qui généralement mettait en jeu sa vie entraînait ce même syndrome général d’adaptation que l’on subdivise en 3 phases :

  • La phase d’alarme : les forces de défenses sont mobilisés pour réagir vite face à l’agent stressant. Des manifestations physiologiques et psychologiques s’ensuivent : augmentation du rythme cardiaque et de la respiration, les muscles se contractent. Au niveau psycho-émotionnel, nous retrouvons une hyper vigilance, de l’euphorie, une sensation de détresse ou d’oppression. Durant cette phase, les sens et les réflexes se décuplent de manière à adopter la meilleure réponse, de fuite ou de combat.
  • La phase d’adaptation ou de résistance : peu de temps après, des hormones sont libérées afin de combattre au mieux cet état de stress, comme la dopamine, le cortisol, la sérotonine et l’endorphine. Certains dérèglements physiologiques peuvent progressivement s’inscrire dans cette phase, selon les fragilités individuelles ou l’hérédité. Par exemple, des troubles digestifs, une perturbation du transit, un déficit immunitaire, des allergies, une inflammation ou encore des troubles de l’humeur.
  • La phase d’épuisement, qui à l’époque était synonyme de mort. Elle est le reflet d’un stress qui perdure, les défenses s’effondrent, le corps est à bout et s’affaiblit. Les dépenses énergétiques sont trop élevées, le phénomène de décompensation apparaît (dépression endocrinienne, baisses de fonction des glandes surrénales, baisse de la fonction immunitaire, réponse inflammatoire perturbée). L’anxiété se généralise, la mémoire est affectée, la dépression nerveuse peut survenir par déplétion de réserve de sérotonine.

Celui qui résistait le mieux dans un environnement hostile était celui dont le SGA était optimal donc celui qui ne sous-estimait pas l’agression ou ne surestimait pas ses capacités de réponses.

Au cours de l’évolution humaine, il y a eu progressivement éloignement des sources d’agressions mettant en jeu directement la vie. Les facteurs de stress ont évolué qualitativement, ils sont devenus plus psychiques et émotionnel que physique. La réponse classique de fuite ou d’attaque n’est plus adaptée aux contraintes de la vie moderne et est inappropriée et disproportionnée par rapport à l’agression initiale.

Comprendre l’évolution de son stress

En fonction de l’origine, de l’accumulation, ainsi que de la fréquence et l’intensité de l’exposition, le stress aura un impact différent sur l’organisme.

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  • Le stress aigu : il est souvent corrélé à une situation inhabituelle, déstabilisante, comme un examen, une rupture amoureuse, un déménagement ou un changement de travail. Les symptômes engendrés par ce stress sont temporaires, et disparaissent lorsque la situation s’est calmée (troubles digestifs, agitation, tristesse, euphorie).
  • Le traumatisme vicariant, ou « usure de compassion » : il résulte d’une surcharge émotionnelle. Cette forme est présente chez les personnes qui côtoient des victimes, des meurtriers, des violeurs, des patients ayant des pathologies lourdes. Autrement dit, ceux qui se confrontent tous les jours à la détresse et la souffrance humaine. Cela peut engendrer des troubles psychologiques comme l’anxiété, la perte de confiance en soi, l’isolement, la dépression.
  • Le stress chronique : il est la traduction de l’exposition répétée à des agents stressants (petit tracas de la vie, pression professionnelle, situations à risques, évènements de vie quotidienne). Le phénomène de multiplication des stress vient à bout de l’individu par aggravation ou augmentation des risques de pathologies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, hypertension artérielle, hyper cholestérolémie), de pathologies respiratoires (asthme), de diabète de type 2, d’anxiété, d’agressivité ou de dépression. Cela se développe lentement, progressivement jusqu’à émerger rapidement sans possibilité de récupération immédiate (manque de sommeil, de temps pour soi, de loisirs etc…). Dans le pire des cas, cela peut amener à la seule porte de libération et d’échappatoire, le suicide.
  • Le burn-out ou « épuisement professionnel » : il est le plus souvent lié à une surcharge de travail (trop d’heures travaillées, exigences hiérarchiques, attentes trop importantes). Aussi, cela peut se produire dans le cas où l’employé ne bénéficie d’aucune reconnaissance, d’un manque d’autonomie, d’aucun soutien social au sein de l’entreprise, de conflits entre collègues. Ainsi, le mal être est ressenti, l’isolement apparait, avec des troubles anxieux, voire des comportements addictifs, alimentaires ou autres.
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Les Différentes Genèses du Stress

Les Stresseurs émotionnels :

  • Psychologiques : différence de perception et de gestion face à un stress, seuil de sensibilité, personnalité propre à chacun.
  • Interpersonnels : situation de conflit, divorces, ruptures, pessimisme quotidien, irritabilité d’un proche, sexisme, racisme
  • Financiers : endettement, investissements majeurs, peur de manquer
  • Inconscients : refoulement de peurs, manques, deuils non résolus, mémoire transgénérationnelle (empreinte biologique sur les 3 à 5 générations à venir)
  • Comportementaux : temps passé devant un écran prolongé (dissociation sociale, familiale, mentale), rythme de vie effréné (sollicitations mentales, surcharges énergétiques des fonctions cérébrales et pas assez des fonctions physiques), manque de sommeil.
  • Sociaux : statut socioéconomique, isolement social, harcèlement moral, surcharge domestique ou professionnelle

Les Stresseurs physiques 

  • Accidents : de la route, domestiques (chute, brûlures).
  • Traumatismes : chute, coup de poings, fractures, entorses, luxations. 
  • Douleur chronique : au-delà de 3 mois de récurrence.
  • Champs électromagnétiques : entrainant des insomnies, vertiges, céphalées, spasmes musculaires.
  • Bruit
  • Températures extrêmes
  • Activité physique excessive ou insuffisante
  • Mauvais sommeil : c’est pendant la nuit que nos glandes et notre système nerveux se régénèrent, ainsi, le sommeil est tributaire de la bonne fonction des différents systèmes du corps. Sans lui, c’est le vieillissement prématuré, l’augmentation des maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’obésité qui sont le plus recensés.

Les Stresseurs biochimiques :

  • Intolérances alimentaires : produits laitiers, blé, soja, œufs, poisson, crustacés, noix, arachides constituent 90% des allergies alimentaires, amenant à des troubles endocrinien (hypothyroïdie, diabète) et à des trouble psycho-comportementaux (autisme, déficit d’attention, hyperactivité).
  • Porosité intestinale : altération de la perméabilité intestinale lors de consommation de gluten par exemple.
  • Glycémie : en excès, le sucre raffiné est une véritable source de stress physiologique, perturbant les fonctions cognitives et le bien-être physiologique.
  • Microbiote, parasites, virus : tout d’abord, le virus peut rester en dormance dans notre système ou dans certains organes et se réactiver plus tard, entretenir de la fatigue comme c’est le cas pour le cytomégalovirus (CMV), la maladie de Lyme ou encore l’herpès. La surconsommation d’antibiotiques, d’eau chlorée ou fluorée, le manque d’aliments riches en probiotiques déséquilibrent les bactéries intestinales.
  • Intoxication aux métaux lourds : le plomb, l’aluminium, le mercure, l’arsenic, le cadmium, le nickel ou le zinc sont les plus présents. Ils se trouvent dans les gaz d’échappement, dans les aliments ultra transformés, dans certains vaccins dont l’adjuvant est le mercure ou l’aluminium, dans certains amalgames dentaires. A fortes doses, ils peuvent provoquer des maladies mentales et/ou accélérer le vieillissement.
  • Pollution et air urbain : parmi les plus étudiés et reconnus comme négatif sur les systèmes nerveux et hormonaux, nous retrouvons le plomb, le mercure et les pesticides organochlorés. Aussi, nous retrouvons les particules fines de la pollution de l’air.
  • Infections

Que faire en cas de Stress ?

Il existe différents moyens pour vous aider à prendre en charge votre stress, l’atténuer et augmenter le bien être au quotidien. En voici une liste non-exhaustive :

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Cohérence cardiaque : cette méthode de contrôle des rythmes cardiaques harmonise nos fonctions vitales, et les effets d’une pratique de 5 minutes se font ressentir sur plusieurs heures. Il s’agit, 3 fois par jour, d’inspirer 5 secondes en gonflant le ventre au maximum puis le thorax, et d’expirer sur 5 secondes, tout cela pendant 5 minutes. Si besoin pour les personnes très anxieuses, faites cela pendant 7 secondes. Certaines applications peuvent vous accompagner, comme CardioZen, Respirelax, Respiroguide

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Méditation : Entre 10 et 30 minutes de méditation quotidiennes permettraient d’atténuer l’anxiété et la dépression. Cette méthode permet de casser le cercle de la rumination mentale. En observant ses pensées, son Être, ses sensations, la pratique apaise, et permet un affranchissement des schémas de pensées négatifs. En se positionnant en spectateur omniscient de notre corps et de notre esprit, nous désamorçons le stress interne. Certaines applications ont des méditations guidées avec des thématiques différentes selon l’agent stressant, comme Petit Bambou ou Calm.

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Exercice physique : 30 minutes d’exercices intenses 3 fois/semaine diminue les symptômes de dépression. Cela peut aussi être 20 à 30 minutes de marche à allure modérée par jour. Trouvez le sport qui vous apporte le plus de plaisir possible. Cela peut être de la danse, du vélo, de la natation, du tennis, du renforcement spécifique peu importe, tant que vous vous mobilisez. C’est l’essentiel, pour dynamiser la circulation sanguine et ainsi irriguer toutes les structures du corps, permettant un équilibre global physiologique, énergétique, émotionnel, mental et spirituel.

 

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Soutien psychologique : il est recommandé, si les sources de stress sont incontrôlables, délétères, et parfois inconnues, de consulter un psychologue. Cela afin de verbaliser, éclaircir la problématique, obtenir des clés de compréhension et d’amélioration de son état psycho-émotionnel. Par exemple la thérapie cognitive et comportementale peut être intéressante.

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EMDR : c’est une thérapie intégrative de psychologie neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires. Cela permet de digérer les séquelles de traumatismes ou stress très importants en imitant le mouvement des yeux qui ont lieu spontanément dans les rêves.

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L’acupuncture : elle aiderait à contrôler directement des régions clés du cerveau émotionnel.

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L’ostéopathie : l’ostéopathe va travailler sur le système nerveux involontaire afin de le stimuler ou l’inhiber en fonction de la problématique présentée par le patient. Dans le cas d’une angoisse généralisée le système est en surrégime, et les techniques consisteront à relâcher les tensions en liens avec le système parasympathique. A contrario, dans le cas d’une dépression, le système est complétement inhibé et affaiblit, dans ce cas les techniques utilisées stimuleront les différents carrefours orthosympathiques amenant à un état dynamique.

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